L’exposition « Sensation » (Londres 1997- New York 2000) : scandales publics, financements...
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Genève, juin 1961. La librairie de Nicolas Rauch est le lieu choisi par André Jammes (1927-) pour organiser la première vente aux enchères spécialisée en photographies en Europe1. Fils du libraire parisien Paul Jammes (1890-1983), il a démarré sa carrière en achetant des photographies à partir de 1955 auprès de son cercle de librairies entre la France, la Suisse et l'Angleterre. Avant lui, deux autres libraires établis à Londres — Maggs Bros. (maison créée en 1853) et Ernest Philip Goldschmidt (1887-1954) —, ainsi que la maison de vente aux enchères Swann Galleries ont contribué à la valorisation commerciale de la photographie dans les années 1930-1960 en éditant des catalogues. Ces publications constituent une source inédite pour comprendre l'émergence du marché de la photographie ancienne dans les années 1930, puisque ce sont les rares sources écrites de cette période documentant les prix alors pratiqués.
Les noms de ces acteurs du monde du livre sont parfois évoqués, mais l'histoire de la photographie ne s'est jamais penchée en détail sur leur rôle d'intermédiaire dans une perspective transatlantique. Pourquoi ? Plusieurs raisons peuvent expliquer ce silence. D'une part, le milieu des libraires fonctionne par legs familial, par bouche-à-oreille ; c'est un milieu réservé à une élite, essentiellement masculine, difficile d'accès pour qui n'appartient pas au cercle d'initiés. D'autre part, une enquête sur le rôle des acteurs du monde du livre s'avère laborieuse du fait de la difficulté à accéder aux documents, mais aussi du caractère lacunaire de l'information contenue dans les catalogues eux-mêmes. L'analyse de ces publications permet toutefois d'ouvrir une première porte d'entrée dans l'étude des dynamiques transnationales d'un marché naissant de la photographie.
En mars 1939, l'antenne parisienne de la librairie britannique Maggs Bros. publie un catalogue sans précédent : c'est la première source connue avec des notices précises et des prix pour les photographies anciennes et historiques. Cette publication s'inscrit dans un contexte singulier, car l'année 1939 marque le centenaire de l'invention du médium. Comme le suggère François Brunet2, le centenaire de la photographie a donné lieu à de nombreuses commémorations, expositions et publications en Europe et aux États-Unis, notamment au Musée d'art moderne de New York (MoMA). Celui-ci organise en effet la grande rétrospective « Photography 1839-1937 », accompagnée d'un catalogue dirigé par le conservateur Beaumont Newhall (1908-1993)3. Cet événement constitue un jalon car c'est la première fois qu'un musée d'art consacre une exposition d'une telle envergure à l'histoire de la photographie. À cette date, la photographie est encore rarement exposée en France et l'ensemble des instances artistiques y accordent, sauf exception, une faible importance, comme l'ont montré les travaux d'Éléonore Challine4. Seuls quelques lieux exposent des photographies, notamment pour leur valeur documentaire, comme les musées hospitaliers de Paris ou l'Exposition internationale à Paris en 1936. Il n'existe ni réseau de galeries ni maisons de vente aux enchères spécialisées, mais seulement des tentatives embryonnaires et peu coordonnées de valorisation commerciale de la photographie. À titre d'exemple, la galerie parisienne Braun propose en 1933 une rétrospective intitulée « L'image photographique en France, de Daguerre à nos jours », qui connaît un certain succès et fait l'objet d'une réception critique notable.
Dans un contexte où la valeur commerciale et institutionnelle de la photographie est fluctuante, le catalogue publié par Maggs Bros. a pour ambition de célébrer le centenaire du médium. Il n'offre pas pour autant un panorama de l'histoire de la photographie depuis son invention, mais présente à la vente des objets des débuts de la photographie et s'adresse à un public précis : les amateurs et les spécialistes de livres anciens. Intitulé Beaux Livres. Manuscrits, miniatures et beaux livres du xive au xixe siècle. Les débuts de la photographie5, ce catalogue regroupe des objets collectionnés par les bibliophiles et une centaine de photographies. Pourquoi ces images sont-elles insérées dans un catalogue destiné aux amateurs de beaux livres ? Au xixe siècle, les photographies tirées à partir de négatifs papier sont placées dans des albums et des livres par souci de conservation, ce qui n'est pas sans conséquence sur leur trajectoire : elles intègrent aussi bien les collections des bibliothèques, que les circuits de libraires. Fondée à Londres au xixe siècle par Uriah Maggs (1828-1913), Maggs Bros. est une librairie spécialisée en manuscrits, miniatures et livres anciens. C'est une maison renommée, fréquentée par la famille royale britannique, qui dispose de deux antennes : une à Londres située au 50 Berkeley Square et une en France au 93-95, rue de la Boëtie, dans le huitième arrondissement de Paris.
Dans la section photographique du catalogue de 1939, l'auteur met en place plusieurs stratégies pour pallier le caractère reproductible du médium et pour créer la rareté de la photographie. L'un des critères est le fait que des photographies ont déjà été validées institutionnellement, ce qui permet à l'auteur du catalogue de les estimer au plus haut prix. Par exemple la notice 448 évoque une photographie qui représente un groupe de militaires devant le Métropolitain Museum of Art à New York. Réalisée par le portraitiste américain Charles D. Fredericks (1823-1894), cette image est un calotype signé, réalisé vers 1854. La technique du calotype a été inventée par William Henry Fox Talbot (1800-1877) en 1841. Parce qu'il s'agit d'un support d'impression, elle est, plus que tout autre procédé ancien, une référence dans l'histoire de la modernité en photographie. La notice est accompagnée du texte qui suit : « une photographie [...] représentant le magasin de Fredericks a été reproduite dans le catalogue de l'Exposition de 1937 du Museum of Modern Art, New York. » L'auteur souligne aussi que cette photographie est reproduite dans l'ouvrage de Beaumont Newhall publié en 1937 à l'occasion de l'exposition « Photography 1839-1937 ». La référence au MoMA, permet de valider institutionnellement la photographie de Charles D. Fredericks. Si les liens entre le libraire Maggs Bros. et le MoMA ne sont pas connus, cette notice montre que la formation de la valeur marchande de la photographie au sein des cercles de libraires répond à des circulations de publications sur l'axe Londres-New York. L'analyse du catalogue de Maggs Bros. fait émerger des critères de valeur autour de la photographie ancienne et plus précisément des calotypes, qui seront repris quelques mois plus tard dans un autre catalogue de la libraire britannique E. P. Goldschmidt.
La démarche du libraire britannique E. P. Goldschmidt (1887-1954) est un exemple représentatif des différentes tentatives de mise en valeur commerciale de la photographie dans le monde du livre au moment de la commémoration du centenaire de son invention. Méconnu des ouvrages d'histoire de la photographie, mais aucunement de ses pairs qui l'identifient comme un expert, E. P. Goldschmidt publie en juin 1939 un catalogue nommé Old Books. A Collection of Early Photographs and Books Commemorating the Centenary of Fox Talbot and Daguerre 1839-19396. Ce catalogue est aussi l'un des premiers indiquant des prix et des notices détaillés, avec une section entière consacrée à la photographie ancienne en Angleterre.
Deux noms de photographes y sont mis en valeur : David Octavius Hill (1802-1870) et Robert Adamson (1821-1848). Le peintre David Octavius Hill et le technicien Robert Adamson se sont associés pour réaliser l'un des premiers reportages de l'histoire de la photographie quelques années après son invention. Dans les années 1840, deux procédés photographiques se font concurrence : le daguerréotype, inventé en France par Louis-Jacques-Mandé Daguerre, et le calotype mis au point en Angleterre par William Henry Fox Talbot (1800-1877). David Octavius Hill, qui est déjà un paysagiste établi, est fasciné par les possibilités offertes par la qualité picturale du calotype dont le rendu se rapproche des dessins au fusain ou à la sanguine. Ses photographies, prises avec Robert Adamson à une époque où la ville d'Edinburgh est en pleine mutation, montrent la communauté de pêcheurs de Newhaven. La singularité du catalogue de la librairie E. P. Goldschmidt est de faire émerger les calotypes de Hill et Adamson comme un genre rare en s'appuyant sur des publications. De leur vivant, les travaux des deux hommes furent célébrés par Lady Eastlake, qui fut non seulement leur modèle mais aussi l'une des premières critiques de la photographie. Près d'un siècle plus tard, leur réputation transatlantique est consolidée par Beaumont Newhall dans son catalogue. Si ces deux publications ne sont pas évoquées dans le catalogue d'E. P. Goldschmidt, son auteur s'appuie en revanche sur les travaux de l'historien d'origine autrichienne Heinrich Schwarz (1894-1974), qui a consacré une monographie illustrée à Hill et Adamson à partir de photographies originales en 19317. Cet ouvrage important, immédiatement traduit en anglais, inspire certains passages de la « Petite histoire de la photographie » (« Kleine Geschichte der Photographie ») publiée en trois parties par Walter Benjamin dans Die Literarische Welt (septembre-octobre 1931)8. Quelques mois avant le catalogue d'E. P. Goldschmidt, un nombre plus réduit de photographies du portraitiste écossais avait déjà été inclus dans celui de Maggs Bros. L'exemple de David Octavius Hill et Robert Adamson permet ainsi de retracer la construction d'une postérité photographique entre Vienne, Berlin, Londres et New York.
Les catalogues de Maggs Bros. et d'E. P. Goldschmidt dévoilent que ces acteurs méconnus de l'histoire de la photographie sont parmi les premiers à avoir valorisé commercialement le médium au moment de la célébration du centenaire de son invention, en lien avec des institutions culturelles. Bien que reléguées en arrière-plan de l'histoire, les actions des libraires créent un trait d'union entre les ateliers de photographes, les réseaux de libraires, d'antiquaires et les musées. Ensemble et individuellement, Maggs Bros., E. P. Goldschmidt et leurs successeurs, dont les libraires E. Weil et Nicolas Rauch, actifs dans les années 1950, ont joué un rôle de relais entre plusieurs institutions. Grâce aux sites Internet des musées, il est possible de retracer aujourd'hui la provenance des photographies. Ainsi, le Metropolitan Museum à New York a acheté à ces deux libraires un grand nombre d'images qui par la suite ont été collectionnées par de nombreux autres musées comme, par exemple, des tirages ou des albums des photographes Hugh Welch Diamond, Felice Beato, Julia Margaret Cameron, Oscar Gustav Rejlander et Armand-Hippolyte-Louis Fizeau.
L'étude des provenances des collections du Metropolitan Museum of Art permet également de dessiner un cheminement des librairies aux musées, sur un axe transatlantique. Les exemples de Maggs Bros. et E. P. Goldschmidt révèlent que, dans les années 1930, la photographie transite déjà par des libraires qui contribuent à la constitution des premiers fonds photographiques de musées. Ces deux catalogues n'entraînent pas la naissance d'un marché dans la décennie 1940, mais ils ont inspiré ensuite d'autres libraires comme le Britannique E. Weil9 spécialisé dans la vente de livres, qui présente dans ses catalogues des photographies anciennes. Le travail de valorisation marchande de la photographie par les libraires culmine lors d'un événement public : la vente de la collection d'Albert E. Marshall en 1952 à Swann Auction Galleries à New York10.
Le 14 février 1952, la maison de ventes aux enchères Swann Auction Galleries, spécialisée en livres anciens, organise une vente intitulée « The first complete auction of Photographica in America. A panoramic history of the art of photography as applied to book illustration, from its inception up to date ». Cette vente disperse la collection Marshall aux enchères et présente une exposition pendant trois jours, ce qui est novateur pour l'époque. Albert E. Marshall est un ingénieur amateur de photographies, qui a essentiellement formé sa collection auprès des libraires de son temps, en Angleterre et aux États-Unis.
Le lot 67 présente un recueil de poèmes d'Alfred Tennyson intitulé Idylls of the King, illustré de photographies réalisées par Julia Margaret Cameron. Cet ouvrage est composé de portraits où les modèles et les proches de la photographe prennent la pose pour représenter les scènes des poèmes de Tennyson. C'est le département de photographies et d'estampes du Metropolitan Museum of Art qui en fait l'acquisition. Cette vente de 1952 est une initiative pionnière, la photographie y est abordée comme un art, avec une exposition précédant les enchères, montrant des photographes-artistes comme Julia Margaret Cameron jusqu'alors peu exposés dans les institutions.
Bien que cette vente n'ait pas connu de réplique ni suffi à lancer le marché, sans doute en l'absence de groupes d'acheteurs en concurrence, elle est néanmoins un marqueur dans l'histoire de la photographie ancienne. Son catalogue est réédité en 1978 accompagné d'une introduction de David Margolis qui révèle que l'auteur du catalogue du 1952 se nomme Edwin V. Halbemeir. Margolis souligne que ce dernier a effectué un travail de recherche à partir des notes personnelles du collectionneur Albert E. Marshall pour cataloguer la vente en 1952 et qu'il s'est appuyé sur l'ouvrage de Robert Taft, Photography and the American Scene. D'autre part, le magazine Popular Photography a publié un article sur cette vente à l'époque, diffusant largement l'information auprès des amateurs de photographies. Comme l'a montré John Raeburn11, il existe dès les années 1930 un « monde de l'art », pour reprendre l'expression d'Howard Becker, centré sur la photographie, organisé sous la forme d'un réseau informel de passionnés, d'amateurs et de spécialistes. Les magazines grand public de l'époque, comme Life, publient des articles sur les photographes contemporains mais aussi sur leurs prédécesseurs tels que Mathew Brady (1822-1896) ou Nadar (1820-1910). Dix ans plus tard, au tournant des années 1960, le libraire français André Jammes s'inscrit dans ce réseau existant mais ses actions marquent une avancée : il fédère à la fois le monde de la bibliophilie et celui de la photographie.
Connu pour son activité de collectionneur-marchand et pour ses travaux d'historien, André Jammes est membre depuis le début des années 1950 d'une société savante qui porte le nom de « Société du Vieux Papier » qui se retrouve fréquemment pour des réunions nommées « causeries » autour de la photographie. C'est d'ailleurs au sein de cette société qu'il découvre lui-même l'importance de la photographie grâce à des portraits de Nadar. Jammes organise la première vente aux enchères cataloguée d'envergure internationale spécialisée en photographies anciennes et historiques, à la librairie de Nicolas Rauch le 13 juin 1961. Cet événement n'a encore jamais été analysé dans une perspective transatlantique.
La vente présente 215 lots, dont des appareils photographiques, des daguerréotypes et de nombreux calotypes. Si les informations sur les résultats de la vente sont lacunaires, Jammes témoigne du succès de cet événement dans divers entretiens. On sait aujourd'hui que le montant total de la vente a été de 100 000 francs suisses, ce qui correspond à de faibles prix. Parmi les acheteurs, plusieurs institutions européennes mais également états-uniennes sont représentées. Comme le souligne Jammes, dans un entretien donné 40 ans après :
« Un observateur contemporain jugerait que c'était un échec commercial. Mais ce qui est important, c'est l'identité des acheteurs qui se sont mobilisés : de nombreux appareils ont été achetés par la Smithsonian Institution, à Washington. La Bibliothèque nationale a acquis des photographes importantes de Herschel et de Talbot, la Newberry Library à Chicago a enrichi son fonds en ce qui concerne les procédés photomécaniques. Otto Steinert, qui représentait le musée de Essen, a poussé les enchères contre le Dr Lührig, du musée Agfa, qui se créait. Un certain nombre d'institutions ont donc été sensibles à ce catalogue12. »
Les noms cités montrent que Jammes s'adresse notamment à une clientèle nord-américaine. Son père, le libraire Paul Jammes, jouissait déjà d'une réputation outre-Atlantique, où il voyageait pour trouver des livres rares. Et, dès le début des années 1960, de nombreux clients états-uniens fréquentent la librairie de Jammes : « Sa librairie était très centrale et réputée [...] et si quelqu'un découvrait un album, il arrivait fréquemment que l'on dise : "apporte-le à Jammes"13 » pour l'expertiser. À titre d'exemple, le conservateur de l'Art Institute of Chicago, Hugh Edwards, a acheté des objets à Jammes pendant cette vente et il a continué de lui acheter des photographies dans les années suivantes. Il en va de même pour le conservateur de la Newberry Library, James Wells.
Enfin une analyse de la correspondance entre André Jammes et l'historien de la photographie d'origine allemande Helmut Gernsheim (1913-1995)14, conservée au Harry Ransom Center à Austin, permet de formuler de nouvelles hypothèses. Dans ses lettres datant de 1961 à 1963, Jammes évoque l'organisation de la vente de 1961 et mentionne à plusieurs reprises ses liens avec Beaumont Newhall mais aussi avec John Szarkowski (1925-2007), le conservateur en chef du département de photographie du MoMA de 1962 à 1991. En outre, André Jammes assure lui-même en 1967 la traduction de la quatrième édition de l'ouvrage de référence de Beaumont Newhall, The History of Photography from 1839 to the Present. Si de plus amples investigations dans les archives de Szarkowski mériteraient d'être menées, la liaison épistolaire entre Jammes et Gernhseim montre une circulation des idées et des personnes dans un axe Londres-New York-Paris à cette période. Il confirme aussi les liens étroits des marchands et des collectionneurs avec les grandes institutions culturelles dans le processus de « transformation de la photographie en art muséal », pour reprendre les termes de Christopher Phillips15.
En conclusion, la vente organisée par Jammes en 1961 s'inspire des modèles existants, notamment parce qu'il valorise lui aussi le calotype comme image d'art. Toutefois, il se démarque des libraires anglais Maggs Bros. et E. P. Goldschmidt en organisant une vente aux enchères et en invitant une clientèle internationale composée aussi bien de conservateurs de musées que d'acteurs du monde du livre. Il ouvre la voie à la création d'un marché et d'un réseau international. On sait aujourd'hui que cette vente a permis de renforcer la clientèle de la librairie Jammes à l'étranger dans les années suivantes avant de disperser sa collection lors de quatre ventes à Sotheby's entre 1998 et 2008.
Dans les années 1960, Jammes est actif auprès des institutions américaines. Il organise, entre autres, une grande exposition autour de sa collection à Philadelphie en 1969, intitulée « French Primitive Photography », dont le catalogue est publié par la maison d'édition Aperture16. Toutefois, si la vente de Jammes a intéressé de nombreux acteurs du monde de la photographie, il faut attendre la décennie suivante pour qu'un marché se créée parallèlement à l'ouverture de départements de photographie dans les plus grands musées des États-Unis. La vente de 1961 préfigure ainsi un marché davantage centré sur des photographes-artistes, qui émerge véritablement à Londres lors des ventes Sotheby's des années 1970 et plus particulièrement lors de la vente du mois d'octobre 1974 durant laquelle le collectionneur américain Sam Wagstaff, client de Jammes par ailleurs, fera s'envoler les prix pour la photographie ancienne, en achetant aux enchères un album de photographies de Julia Margaret Cameron pour 130 000 dollars, une somme considérable à l'époque.
André Jammes, La Photographie : des origines au début du XXe siècle, Catalogue 30 (Genève: Librairie Nicolas Rauch, 1961).
François Brunet, La Photographie, histoire et contre histoire (Paris : Presses universitaires de France, 2017).
Photography, 1839-1937 (New York: MoMA, 1937).
Éléonore Challine, Une Histoire contrariée. Le musée de la photographie en France (1839-1945) (Paris : Macula, 2017).
Beaux Livres. Manuscrits, miniatures et beaux livres du XIVe au XIXe siècle. Les débuts de la photographie, catalogue no. 14 (Paris: Maggs Bros., 1939).
A Collection of Early Photographs and Books Commemorating the Centenary of Fox Talbot and Daguerre 1839-1939, catalogue no 52 (Londres: E. P. Goldschmidt, 1939).
Heinrich Schwarz, David Octavius Hill, der Meister der Photographie (Leipzig: Insel-Verlag, 1931); David Octavius Hill: Master of Photography, (New York: The Viking Press, 1931).
Walter Benjamin, « Kleine Geschichte der Photographie », Die Literarische Welt, no 38 (1931): 3-4; no 39 (1931): 3-4; no 40 (1931): 7-8.
E. Weil, « In Memoriam: E. P. Goldschmidt---Bookseller and Scholar », Journal of the History of Medicine and Allied Sciences 9, no 2 (1954): 224-232.
A Panoramic History of the Art of Photography as Applied to Book Illustration from its Inception up to Date. The Important Collection of the Late Albert E. Marshall of Providence (New York: Swann Auction Galleries, 1952).
John Raeburn, A Staggering Revolution: A Cultural History of Thirties Photography (Urbana: University of Illinois Press, 2006).
Quentin Bajac, Serge Lemoine, « Entretien avec André Jammes », 48/14 La revue du musée d'Orsay, no 16 (2003): 111.
Hans Kraus Jr. cité dans Isabella Seniuta, « Histoire du Eye Club, les valeurs de la photographie, Paris-New York, 1960-1989 », (PhD diss., Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2020), vol. 2, 206.
Correspondance entre André Jammes et Helmut Gernsheim, Helmut and Alison Gernsheim Papers, The Harry Ransom Center, Austin, Texas, Series II, Box 13.3.
Christopher Phillips, « The Judgement Seat of Photography », October 22 (Autumn 1982): 28.
André Jammes, French Primitive Photography, (New York: Aperture; Philadelphia: Philadelphia Museum of Art, 1969).